mercredi 15 juillet 2009

L'orpheline

Ecoute Orpheline,
Au passage de cette faune désarticulée
La merci, sanglotante
Sur mes paupières, vermeilles
Telles deux pommes mûries
Par une nuit ravageuse

Vois Orpheline,
Le creux de mes mains
Où ère ton âme,
Cristalline
Vers des mondes étrangers.

Orpheline, pour toi,
Je cueillerai les plumes des anges
Formant un trône céleste
Sur lequel tu délasseras
L’ombre du granit t’acclamant.

J’entends tes larmes, Orpheline,
Chuchoter face à la lumière
Tes désirs et tes peurs.
Orpheline de la vie, Orpheline du cœur.

Le Misanthrope

Humains funestes, amas à la piété fendue
Nous sommes en ce monde des dépouilles putrides
Au geste ravageur et au chant insipide
Las de la galette, profanant la vertu

L’essence misanthrope halète dans l’obscur
Des rictus éphémères au doigté luxurieux
Liant la sagesse des corps défectueux
D’où jaillit l’arôme de ses rêves impurs

L’âme dédaignée élude cette folie
Par les souffles amers ou l’éperon hardi
Dans un royal mouvement de grâce blâmée

Poussée par le crime la vermine logea
Entre la chair haineuse de ce corps ravagé
Coulant sur ses blancheurs le fluide grenat.

mercredi 10 juin 2009


Memento Mori
Juchée sur l’au-delà en ces monts nuageux
Elle attendra, que le temps, fidèle servant,
Nous observant de son long regard désireux
Vous brûle et vous dévore votre corps tressaillant
Et lorsque ses farouches yeux toisent nos âmes
Tel un phare damné perdu dans les ténèbres
Je vois cette vipère glissant sur ses lèvres
Perfide et sournoise telle une profonde lame
Epave dorée dont le cadavre saillant
Qui aurait pu croire cela, ma chère amie
vous, toisant les profondeurs du Styx pénétrant
Reliant l'éloge brumeuse et les incompris
Mille pensées ne pourraient égarer la Mort,
Telle une impétueuse traînée disparue
Baisant les meurtrissures de ces pauvres corps
de son immonde et lointaine bouche éperdue.

lundi 6 avril 2009

Songe d'un nuit





En cette dernière journée d’existence
Mon linceul verdoyant me tenant de plaisir
Je fus comme saisit d’une morne indifférence
De son chant éthéré tentant de m’assouvir


J’aperçus au loin une mandorle dorée
M’aveuglant, me brûlant l’essence de mon cœur
Et face à moi se tenait une dame Fée
Son regard me figeant d’une étroite chaleur


Inondant de sa grâce les montueux rochers
Elle, brûlant dans la passion des anciens feux.
Noyée dans ce torrent de songes et de pensées



Un voile vaporeux se mouvait jusqu’aux cieux
Elle s’évanouit dans un geste de langueur
Tel un astre secret succombant à la peur.

La Flamme du Nord

En ces temps ancestraux
Une déesse naquit
Au plus lointain du monde
Dans la froideur et l’oubli

Sous la neige laiteuse,
Elle ouvrit les yeux
Tel des voiles mystiques
Florissant sous les cieux

Je vois une rivière dorée
Couler le long de ces épaules blanchies
Où navigue mon âme égarée
Pareils à des fils d’or brodant mon amour.

Ses petites mains caressant
Les fleurs de la vie et,
Cette terre rosie,
De part l’éclat de son coeur, palpitant
Faisant fleurir les fruits du monde.

Même un affûtable été
Ne pourrait recouvrir de sa voix éthérée
Cette innocente flamme
Farouche, excise et tourmentée
Gisant dans ce palais opalin
Où les diamants succombent
Sur les flocons enivrants.


Perdre une amie, c'est comme perdre un fragment de son âme.

Ainsi la Folie est une existence
Dans cet exil de Noir et de Blanc
Nous caressant de sa divine fragrance
La noirceur de nos regards flambloyants
Et saisissant de ses doigts éffilés
Telles des ombres au crépuscule naissant
Vos pauvres et immondes corps décharnés
Se noyant dans les larmes de Satan.
Gourou, reine ou encore grand dieu,
Elle se modèle selon notre essence
Et transperce, coule le long des cieux,
Brûlant l'archer et chantant la Sentence.
Alors souviens-toi mon jeune ami,
La Mort n'est qu'un fruit qui se rit de nous
Suspendu aux branches de la Folie
Quel délice de croquer ce mou !
Un jour viendra où ton espoir sera
De cueillir le plus frais de ces poisons
Pour ainsi humer ton propre trépas
Que tu sois pauvre ou fidèle baron.

Bienvenue.

Bienvenue dans mon monde, simple et idéal, où je partage ma grande passion de la beauté de la parole, de la réthorique et en particuliers de la poésie.Les photos que vous pourrez voir, lorsque j'avancerai ce blog sont bien sûr mes propres oeuvres, sachant que cette activité fait aussi partie de mes passions.Bonne lecture à tous.


Elënia