mercredi 10 juin 2009


Memento Mori
Juchée sur l’au-delà en ces monts nuageux
Elle attendra, que le temps, fidèle servant,
Nous observant de son long regard désireux
Vous brûle et vous dévore votre corps tressaillant
Et lorsque ses farouches yeux toisent nos âmes
Tel un phare damné perdu dans les ténèbres
Je vois cette vipère glissant sur ses lèvres
Perfide et sournoise telle une profonde lame
Epave dorée dont le cadavre saillant
Qui aurait pu croire cela, ma chère amie
vous, toisant les profondeurs du Styx pénétrant
Reliant l'éloge brumeuse et les incompris
Mille pensées ne pourraient égarer la Mort,
Telle une impétueuse traînée disparue
Baisant les meurtrissures de ces pauvres corps
de son immonde et lointaine bouche éperdue.